Cuando los medios de comunicación imponen al presidente : caso mexicano
En el polémico caso
Wikileaks, el presidente de Ecuador, Rafael Correa, afirmara que una
de las grandes luchas del siglo XXI es la democratisación
de los medios de comunicación
para garantizar a los ciudadanos su derecho a la información
y hacer frente al periodismo mercantilista.
Esta declaración
se basa en la tesis de que una empresa privada que se encarga de
proveer un derecho fundamental como es el derecho a la libertad de
prensa corre el riesgo de anteponer su interés
de lucro por encima del interés
general.
Dicha contradicción
queda claramente expuesta en la realidad mexicana con el surgimiento
del movimiento Yo soy 132, que es la contestación
estudiantil contra el monopolio de los medios de comunicación
privados y su enorme poder de injerencia en la vida política
del país.
En México, 95 % de
los medios de comunicación
están concentrados en el
monopolio de dos empresas : Televisa y TV Azteca, las cuales
tienen respectivamente el 56 % y 39 % del mercado, lo que
representa 257 y 180 canales de un total de 461. Estas dos grandes
empresas televisivas son el principal intrumento de la oligarquía
que gobierna el país
según sus intereses.
Estas producen, difunden información
manipulada, deformada con el fin de decirle a la opinión
pública cual debe ser el
régimen actual. Lo cual
quedó
confirmado
cuando el periódico
britanico «The Guardian» reveló
en junio pasado que Televisa vendió
por 36 millones de pesos, una estrategia promocional al candidato de
PRI, basada en una « cubertura favorable» para construirle y
promoverle a nivel nacional una buena imagen, en espacios
publicitarios, informativos y diversos programas de televisión
desde 2005.
Los estudiantes dicen no al regreso del PRI
El movimiento de estudiantes « Yo soy 132 » está
a favor de una verdadera democracia en México,
particularmente por la democratisación
de los medios de comunicación;
surgió
en mayo de 2012, cuando el candidato del PRI, Enrique Peña
Nieto (EPN) realizó
una visita, durante su campaña
electoral, a la Universidad Iberoamericana de Mexico (UIA), una
institucion
privada y de buena reputación.
Donde será severamente
cuestionado por la sangrienta represión
que mando llevar a cabo en 2006 contra el poblado de Atenco... antes
de ser abucheado por los estudiantes, que lo calificaron de asesino y
mentiroso. Sin embargo, al día
siguiente los medios publicaran « Exito de EPN en la UIA, a
pesar de bocoit » afirmando que los manifestantes eran
infiltrados. Lo cual suscitó
la indignación
de 131 estudiantes, quienes para hacer frente a la manipulación
de la información
mediatica, publicaran un video en las redes sociales para mostrar que
la contestación
contra el PRI fue bien real. En respuesta, miles de estudiantes -por
todo el país-
manifestaran su apoyo bajo la consigna « Yo soy 132 ».
Este movimiento pluralista y apartidista, dio un giro a la campaña
electoral por la presidencia.
#Yo Soy 132 es actualmente el principal vector de la contestación
pacífica contra el
sistema político,
económico
y mediatico existente; decidido a impedir el regreso del PRI a la
presidencia, pues éste partido representa un régimen político
que practica la violencia del Estado, la corrupcion endémica, la
censura de la prensa y muchas otras practicas antidemocraticas.
Este temor se confirmará
en las recientes elecciones de julio, donde hubo diversas practicas
ilegales que atentaron contra la esencia misma del sufragio libre y
secreto, como la compra del voto, la represión
a los electores, la manipulación
de las encuestas... sin hablar del supuesto financiamiento oculto por
los narcos a la candidatura de Peña
Nieto.
Asi, el duopolio Televisa y TV Azteca tuvieron un papel decisivo en
el proceso de imposición
de EPN como presidente. Un lobby mediático
en faveur de un PRI que viene agravar aún
más el clima de
desconfianza, de fraude, de corrupción
y sobre todo de violence extrema que se vive hoy dia en México.■
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Quand les médias imposent le président : cas du Mexique
Dans le
cadre de l'actuelle affaire Wikileaks, le président de l'Equateur,
Rafael Correa, affirma qu'une des grandes luttes du XXI siècle est
la démocratisation des médias pour assurer aux citoyens le droit à
l'information face au journalisme mercantiliste.
Une
déclaration qui se base sur l'axiome qu'une entreprise privée qui
fournit un droit fondamental d'intérêt public comme le droit à la
liberté de presse, risque de mettre en avant l’intérêt lucratif
plutôt que l’intérêt général.
Cette
contradiction fondamentale reste bien exposée dans la réalité
mexicaine, à travers la naissance du mouvement #Yo Soy 132 (Je suis
132), qui est à la base une contestation d'étudiants contre le
monopole des médias dans le secteur privée et leur énorme pouvoir
dans la vie politique du pays.

Au
Mexique, 95 % des
médias sont concentrés par le monopole de 2 entreprises :
Televisa et TV Azteca, lesquelles détiennent respectivement 56 %
et 39 % du marché, ce qui représente 257 et 180 chaînes d'un
total de 461. Ces deux grandes
entreprises de télévision sont le principal instrument de
l'oligarchie qui gouverne ce pays, selon leurs intérêts. Elles
produisent et diffusent des informations manipulées, déformées,
afin de passer à l'opinion publique, ce qui devrait être le régime
en cours. Cela a été corroboré, quand le journal britannique « The
Guardian » révèle en
juin dernier que Televisa a vendu pour 346
millions de pesos, une stratégie promotionnelle au candidat du PRI,
fondée sur une « couverture favorable » pour construire et
promouvoir sa bonne image au niveau national, à travers des
espaces publicitaires, informatifs et d'autres programmes depuis
2005.
Les étudiants
disent non au retour du PRI
Le
mouvement d'étudiants « Yo Soy 132 » en faveur d'une
authentique démocratie au Mexique, notamment la démocratisation des
médias; a vu le jour en mai 2012, lors de la visite du candidat du
PRI, Enrique Peña
Nieto (EPN), pendant sa campagne électorale, à l'Université
Iberoaméricane de Mexico (UIA), une institution privée et très
réputée. Il y
fut sévèrement questionné sur la répression sanglante qu’il
organisa en 2006 contre le village d’Atenco… avant d’être
chassé, par les étudiants, qui le qualifièrent d'assassin et de
menteur. Cependant, le lendemain les médias publièrent « Grand
succès de EPN à l'UIA malgré boycott»
et affirmèrent que les protestataires étaient des infiltrés. Ce
qui suscita l’indignation des 131 étudiants, qui face à la
manipulation de l'information médiatique postèrent une vidéo sur
les réseaux sociaux pour montrer que la contestation contre le PRI
fut bien réelle. C'est ainsi que des milliers d'étudiants -partout
dans le pays- ont manifesté leur soutien sous le nom de #Yo Soy132.
Ce mouvement pluraliste et sans appartenance partidaire est venu
bouleversé la campagne électorale pour la présidentielle.
#Yo
Soy132 est maintenant le principal vecteur de la contestation
pacifique du système politique, économique et médiatique en place;
décidé a empêché l'arrive du PRI à la présidence, car ce parti
représente le
régime politique qui pratique la violence d'État, la corruption
généralisée, la censure de la presse et d'autres pratiques
antidémocratiques.
Ces
craintes se sont confirmées lors de l’élection de juillet
dernier, où sont apparues
des pratiques illicites de la part
du PRI qui attentent contre l'essence même du suffrage libre et
secret, tels que l'achat et la contrainte du vote, la manipulation
des sondages... sans parler des soupçons de financements occultes
par les narcos à la candidature de Peña
Nieto.
Ainsi,
le duopole Televisa et TV Azteca ont joué un rôle décisif dans le
processus d'imposition d'EPN comme président.
Un lobby médiatique en faveur d'un PRI que
vient encore aggraver le climat de défiance, de fraude, de
corruption et surtout de violence exacerbée qui se vit aujourd’hui au Mexique.■
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